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Oncologie verte. Partie 2

Publié le par vecteur-douceur association : site littéraire et historique

En à peine plus d’un an, tout le monde semble avoir sauté dans le train en marche du « Nouvel Agenda Vert », consistant à prendre des mesures radicales pour « arrêter » le changement climatique. C’est d’ailleurs cette déferlante de vert qui m’a inciter à sortir mes livres dans le désordre en éditant Tonton Malthus est revenu, mon 12e et dernier livre en 1er. À présent, le Forum Économique Mondial (FEM) de Davos en Suisse, a fait du « vert » son thème principal avec en arrière-plan les grands groupes et les grands cartels bancaires qui y dictent leur loi au-dessus des États.

Bien sûr, sainte Greta en tête, tout y est prévu avec une précision d’orfèvre afin de préparer une réorientation massive des flux mondiaux de capitaux, à l’occasion de laquelle une poignée de géants financiers se repositionne sous nos yeux pour bénéficier à plein de la manne céleste. Sainte Greta ayant rencontré le pape François, la sombre onction devrait opérer.

De Greta au Prince Charles, les thèmes du Davos 2020 ont été dominés pour la première fois par l’Agenda du changement climatique. Ce qui a transpiré de ce sommet suisse réunissant 3000 délégués des grandes firmes privées mondiales, c’est qu’une campagne mondiale majeure est orchestrée, et qu’elle inclut les plus grands patrons des fonds d’investissement de capitaux et les plus grands banquiers centraux du monde.

Que Davos, forum promoteur de la mondialisation, soit si fermement positionné derrière l’Agenda du changement climatique relève-t-il du « Zasard ». Bien sûr que non ! Ils sont déjà tous en train de saliver sur les jolis dividendes qu’ils peuvent en escompter. Davos dispose en effet d’un Conseil d’administrateur associés. Or, parmi eux se trouve le soutien précoce de Greta Thunberg, le multimillionnaire du climat Al Gore, président du Projet Réalité Climatique.

Ce Conseil inclut également l’ex-patronne du FMI Christine Lagarde, aujourd’hui à la tête de la Banque Centrale Européenne. Banques centrales qui, soit dit en passant, doivent à présent faire de ce changement climatique « prouvé scientifiquement » une priorité, et les fonds de pension qui l’ignorent risquent à présent la banqueroute. Et le personnage qui est certainement le plus intéressant en termes de promotion du « Nouvel Agenda Vert » se trouve être celui dont je parlais déjà dans ma première vidéo sur la Chronique à Dudul et consacrée à nos retraites.

https://youtu.be/glOK_0rzXDw

Il s’agit de Larry Fink, PDG fondateur du groupe d’investissements BlackRock.

BlackRock, c’est plus que le PIB combiné de l’Allemagne de la France. Il domine le marché des actions de toutes les bourses du monde, et il se renforce systématiquement au capital des principales compagnies pétrolières et charbonnières du monde. Le 14 janvier 2020, quelques jours à peine avant le forum de Davos mettant à l’honneur le changement climatique, Fink a publié une lettre annuelle d’un ton inhabituel à l’adresse des PDG privés. Cet opportuniste y écrit : « le changement climatique est devenu un facteur déterminant dans les prospectifs à long terme des entreprises ». Au sujet des manifestations climatiques récentes, Fink déclare : « la tension change rapidement, et je crois que nous sommes au bord d’une recomposition fondamentale de la finance. La preuve d’un risque climatique force les investisseurs à réexaminer les paradigmes au cœur de la finance moderne. »

Déclarant que « le risque climatique est un risque d’investissement », Fink révèle que « parce que les marchés de capitaux vont pousser en avant les risques futurs, nous allons voir des changements dans l’allocation des capitaux plus rapidement que nous n’allons voir changer le climat lui-même. Dans le futur très, très proche, il y aura une réallocation incitative du capital. Et nous apprenons qu’une poignée des plus grands groupes d’argentiers mondiaux vont en fait diriger cette réallocation du capital…

Mais y a-t-il un autre agenda derrière tout cela ?

Comment Fink et ses amis vont-ils réorienter leurs flux d’investissements, investissements au passage, qui proviennent de l’argent des peuples, les économies de millions d’entre nous ? BlackRock a l’intention d’exiger des entreprises dans lesquels il investit ses 7 000 milliards de $, de prouver leur mise en accord avec les exigences vertes, en se défaussant d’investissements qui présentent un haut risque en termes de soutenabilité (écologique), comme les producteurs de charbon thermique ; en lançant de nouveaux produits d’investissement qui examinent de plus près les énergies fossiles ; et en renforçant notre engagement vers la soutenabilité écologique. Traduction : si vous ne suivez pas les exigences du GIEC de l’ONU et des groupes affiliés, vous allez perdre beaucoup d’argent…

Fink déclare que BlackRock fut un membre fondateur du Groupe de travail sur la « Divulgation Financière relative au Climat » (GDFC). Pour rappel, le GDFC fut créé en 2015 par la Banque des Règlements Internationaux (BRI), alors dirigée par l’actuel administrateur de Davos anciennement patron de la Banque d’Angleterre Mark Carney.

En 2016, le GDFC de conserve avec la City de Londres (en tant que Corporation) et le Gouvernement britannique, lança l’Initiative Finance Verte (IFV « Green Finance Initiative »). Comme je l’explique plus largement dans mon dernier livre, l’idée visait à canaliser des milliers de milliards de dollars vers des investissements « verts ». Les banquiers centraux ont alors nominé 31 personnes issus du GDFC.

Remarquez bien le rôle crucial joué ici par ces banquiers centraux… BlackRock et ses amis se veulent rassurant sur le fait que les milliers de milliards de dollars s’orienteront vers les bons investissements et les bonnes entreprises, jusqu’à ce que nous examinions de plus près les membres de ces organismes bienfaiteurs qui vont être chargé de délivrer le tampon « Bon pour le climat ». Les membres incluent en effet, en plus de ceux de BlackRock : le fonds Vanguard, Fidelity Investments, Goldman Sachs, State Street Global, Carlyle Group, Rockefeller Capital Management, et de nombreuses autres banques majeures comme UBS. Rien que du beau monde ! Des p’tits louloups déjà trempés jusqu’aux trous de nez en ce qui concerne l’état actuel de notre planète.

Pour résumer : ce sont les mêmes groupes qui pilotent aujourd’hui les flux de capitaux mondiaux vers les projets miniers, charbonniers et pétroliers depuis des décennies, qui vont à présent devenir les arbitres décidant de quelles entreprises seront « qualifiées pour la bénédiction par l’argent » (ou pas), pour bénéficier des futurs investissements en « obligations vertes (green bond) »… Récemment, ces banquiers centraux, les principaux du monde, ont chacun déclaré, de façon surprenante, que le changement climatique devenait soudain une partie des « responsabilités essentielles » des banques centrales, oubliant soudain d’autres problèmes comme l’inflation et la stabilité des devises et la pauvreté grandissante à travers ce monde.

Mais le banquier central le plus notoire et actif concernant le changement climatique, est l’ancien patron de la Banque d’Angleterre Mike Carney, par ailleurs Administrateur du FEM de Davos aux côtés de Larry Fink. Il va œuvrer à présent en tant que conseiller au réchauffement climatique de Boris Johnson. Récemment, il a déclaré à la BBC, citant un analyste de fonds de pension demeuré anonyme : « si vous additionnez les politiques de toutes les entreprises ici-bas aujourd’hui, elles correspondent à un réchauffement de 3,7/3,8°C ». Il poursuit en affirmant que les scientifiques déclarent que les risques associés avec une augmentation de 4°C incluent « une augmentation de 9 m du niveau des océans, affectant jusqu’à 760 millions de personnes, provoquant des vagues de chaleur et de sécheresse, et de sérieux problèmes d’approvisionnement en nourriture».

Déjà en 2015, Carney, en tant que président du Conseil de Stabilité Financière (CSF) de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), avait créé le Groupe de travail sur la « Divulgation Financière relative au Climat » (GDFC), afin de conseiller « les investisseurs, prêteurs et les assurances concernant les risques relatifs au climat ».

Ce qui devient de plus en plus clair, derrière la poussée mondiale actuelle demandant des actions spectaculaires pour remédier au changement climatique, c’est qu’il s’agit davantage de justifier une réorganisation majeure de l’économie mondiale, vers des modes de production d’énergie bien moins efficaces, ce qui impliquera un rabaissement drastique des modes et conforts de vie au niveau mondial, une redistribution de fait de la richesse du monde par la politique climatique.

Suite au prochain épisode.

Olivier.

 

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