Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Olivier Cape présente son quatrième ouvrage "C'était donc vrai !", un essai romancé paru en mars 2015.

Publié par vecteur-douceur association : site littéraire et historique

Venez découvrir ce roman "C'était donc vrai !" , la suite est prévue pour décembre 2020.
Venez découvrir ce roman "C'était donc vrai !" , la suite est prévue pour décembre 2020.
Venez découvrir ce roman "C'était donc vrai !" , la suite est prévue pour décembre 2020.

Venez découvrir ce roman "C'était donc vrai !" , la suite est prévue pour décembre 2020.

TABLE DES MATIERES

-           Page     6 Petit billet d’humeur !

-           Page   12 Prise de conscience.

-           Page   24 Constat d’impuissance.

-           Page   33 Fumigènes.

-           Page   41 Vous vouliez des étoiles !

-           Page   92 Retour sur Terre.

-           Page 120 Une nuit d’insomnie avec le Kolbrin.

-           Page 130 Voici venir Mars, le mois du dieu de la guerre !

-           Page 138 De drôles de BD !

-           Page 156 L’appel du grand large.

-           Page 161 C’était donc vrai !

-           Page 167 Derrière le voile.

EXTRAIT :

Il me filait le tournis avec toutes ses dates et ses références. Comment pouvait-on en avoir autant dans la tête ? Chez lui tout était prétexte à contredire, il n’était jamais d’accord avec les « merdias » comme il aimait à dire : tous des vendus, ce sont ceux qui portent la plus grande responsabilité, les politiques mentent, c’est leur métier, et eux, ils couvrent les mensonges.

Quelques jours plus tard, fin janvier, je n’avais pas le moral, je venais encore de perdre un ami, pas un proche, mais une connaissance de longue date. Je le côtoyais au boulot depuis plus de dix ans. Il y a quelques mois, il s’était mis à l’arrêt à cause d’un cancer. Encore un crabe qui venait de frapper, ça tombait dans tous les coins. Cette fichue maladie était partout. Nous revenions de l’enterrement en compagnie de quelques collègues de travail. Personne n’avait parlé dans la voiture, durant le trajet. Moi, pendant la route, je repensais à mon eschatologue fou et son complot planétaire. Un jour, il m’avait parlé du scientifique Jean Pierre Petit qui, dans un article, parlait de la raison d’être du plutonium : profit par milliards ainsi qu’hécatombe sur la même échelle. Et comme dans hécatombe, il y a tombe, cela tombait bien, je n’avais rien à faire après l’enterrement. Les miens n’étaient pas là, j’avais plusieurs heures devant moi, j’allais web aidant, pour la première fois enquêter sur autre choses que les bagnoles.

Ce que j’allais découvrir moi, celui qui ne lisait jamais, celui qui ne pensait qu’à son bien-être et ses pantoufles, allait me clouer le bec. Notre monde est une poubelle, ça je savais, ce que je savais moins, c’est qu’elle est radioactive. En 2012, chaque jour en France, selon le Ministère de la santé, 411 personnes sont mortes à cause du cancer. Ce sont environ 150 000 décès par an, dont 85 000 hommes et 65 000 femmes. C'est comme si tous les habitants d'une ville comme Grenoble disparaissaient chaque année. L'Europe est une sorte de poubelle radioactive. C’est une vérité tenue secrète. Chaque pays cherchant à faire cavalier seul a confidentiellement enfoui ses déchets radioactifs chez le voisin. Ce voisin, ignorant de ce que l'autre était venu enterrer chez lui, est aussi allé enterrer ses propres déchets chez un autre voisin. Des années ont passé, et la facture se présente désormais, très lourde à supporter pour nos enfants, elle se traduit en prolifération de cancers à travers tout le vieux continent.

 En 1949, le Royaume-Uni, va débuter une activité légèrement suspecte aux larges des côtes françaises.  Il immerge ses déchets radioactifs dans la mer et en pleine nuit, à 15 km seulement du Cap de La Hague. Cette activité va durer 17 longues années avant que la France ne le découvre et y mette fin.

La France n’est pas en reste ! En 1967, accompagnée de 4 complices : l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, et ce même Royaume-Uni, elle va immerger 36000 fûts contenant 11000 tonnes de déchets radioactifs aux larges des côtes espagnoles de la Galice. Plus tard, la France va reconnaître avoir enterré 14000 tonnes de déchets radioactifs en mer. Elle va récidiver en 1969, avec une nouvelle bande de complices : l'Italie, la Suède et la Suisse, vont venir s'ajouter à l'ancienne bande de la Belgique et de la perfide Albion pour l'immersion de 9000 tonnes de déchets radioactifs en mer. Cette fois-ci, en plus, elle se fait « hara-kiri » au large de ses côtes Bretonnes. Dans la mentalité de nos oligarques les Bretons sont certainement un « peuple à part », des rebelles qui ne se sentent pas très français ; on peut donc les sacrifier !

En 1983, c’est la révolution, tout va être interdit par la Convention de Londres. Du jour au lendemain, tous les pays européens ne savent plus quoi faire de leurs merdes radioactives qu’ils continuent cependant à produire intensivement. En 1996, l'association écologique italienne Legambiente tient une conférence afin de dénoncer une entreprise britannique, ODM (Oceanic Disposal Managemnt). Celle-ci propose astucieusement ses services afin de contourner l'interdiction de la Convention de Londres, sous prétexte qu’elle interdit d’enfouir les déchets radioactifs dans les mers et les océans alors qu'elle, elle se propose de les enfouir plutôt sous la mer. Le diable se logeant toujours dans les détails, pendant 20 ans tous les Etats européens vont se cacher ironiquement derrière cette petite nuance grammaticale pour continuer à couler des bateaux entiers de déchets mortifères. C'est ce qui explique que la plupart des poissons pêchés aux larges des côtes européennes sont radioactifs.  

Cette technique européenne de l’autruche sera la plus usitée pendant plusieurs décennies. Elle consistera tout simplement à prendre un vieux bateau destiné à la casse, le remplir de déchets radioactifs ou toxiques et aller le faire couler aux larges des côtes européennes. Actuellement en 2015, pratiquement toutes les côtes européennes de la Méditerranée et de l'océan Atlantique et de la Manche sont pleines d'épaves de bateaux contenant des déchets toxiques. De temps en temps, quelques déchets remontent à la surface ou sont tout simplement découverts dans les filets des pêcheurs. Le résultat est prévisible, dans toute l'Europe c'est une véritable catastrophe nucléaire avec une montée vertigineuse des cas de cancers en tous genres.

Dans son rapport de 2012, l’ANDRA, l'Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs, donnera un chiffre qui fait déjà froid dans le dos : la France possède à l’époque 1,32 million de m3 de déchets radioactifs, et ne sait pas comment s'en débarrasser. Sachant que tous comme ceux du chômage, ces chiffres sont certainement volontairement minorés, car ils viennent des déclarations des 3 principaux producteurs français de déchets radioactifs (EDF, Areva, CEA).

La France croule sous le poids de ses déchets radioactifs. Alors durant son mandat, Sarkozy, aura une brillante idée. Pourquoi ne pas se débarrasser des déchets radioactifs en les enfouissant dans les constructions, dans les sous-sols d'autoroute durant la construction ? Aussitôt dit, aussitôt fait avec un mélange de ciment, d'acier et de déchets radioactifs. Dans ce merveilleux pays de France, une entreprise retiendra particulièrement notre attention, Socatri, (Société Auxiliaire du Tricastin).  Je ne la connaissais pas, vous ne la connaissiez pas, c'est normal ! 99% des français non plus. C'est une entreprise en apparence anodine avec un seul actionnaire et un capital de 200.000€, créée le 18 décembre 1974, avec le n° B 302 639 927, sous la forme juridique d’EURL, immatriculée au Registre de Commerce et des Sociétés de Nanterre dans la région parisienne (92). Son siège social se trouve au 1, place Jean Millier à Courbevoie, en région parisienne. Elle est enregistrée sous le code 3822Z, qui signifie : Traitement et élimination des déchets dangereux et dans la catégorie : Eau et gestion des déchets. Son unique actionnaire est Areva.

Après la drogue et les armes, le trafic des déchets radioactifs est lui aussi très juteux. Comme dans tout l'occident, c'est du chacun pour soi, tout le monde ferme les yeux et la mafia italienne importe des déchets de partout, qu'elle enfouit dans des décharges clandestines un peu partout, même au cœur des parcs naturels italiens. Néanmoins, la mafia italienne fait pâle figure face à l’EURL Socatri. Car celle-ci a réussi à rendre parfaitement légales ses activités d'empoisonnement des populations. Oui, vous avez tout compris : Areva produit les déchets nucléaires et sa filiale Socatri se charge de les faire disparaître en toute légalité !!!!

En septembre 2004, Socatri demandera au préfet de la Loire, l'autorisation pour faire l'impensable. Cette EURL voudra violer les lois françaises et surtout le code de santé publique. Elle demandera donc, ce qui est hallucinant, l'autorisation d'aller dans une aciérie dénommée Feurmetal et d’y faire fondre 550 tonnes de ferrailles radioactives, pour ensuite la dissimuler à hauteur de 20% dans l'acier normal à destination des objets pour le grand public, notamment l'acier pour la construction des bâtiments.

Chose impensable, le préfet l'autorisera au niveau du département. Le pire restant à venir.  5 ans plus tard, en 2009, 2 ans après l'arrivée de Nicolas Sarkozy, c'est l'État qui autorisera l'empoisonnement des Français à grande échelle. C'est sous le gouvernement de François Fillon avec Nicolas Sarkozy, comme chef d’orchestre que les entreprises françaises pourront désormais recycler, en toute tranquillité, les déchets nucléaires dans les biens de consommation et les produits de construction. Le 5 mai 2009, un arrêté ministériel, introduira une procédure de dérogation, au code de la Santé, contre l'avis même de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD). Concrètement, sous Sarkozy, 4 Ministres émettront un décret permettant de déroger à deux articles du code de la santé publique français : les articles R.1333-2 et R.1333-3.