Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

GROUPIR ! RESTEZ GROUPIR !!! (Partie 7 et fin)

Publié le par vecteur-douceur association : site littéraire et historique

Retour à la première partie : https://vecteur-douceur.over-blog.com/2024/04/groupir-restez-groupir-partie-1.html

PS : cette partie est un complément UTILE à la compréhension des temps actuels.

Ce petit rappel visuel était GRANDEMENT nécessaire: comme une mise en bouche avant le plat principal.

Issue de la tradition juive, la kabbale constitue l’interprétation mystique et allégorique de la Bible. Elle née aux alentours du 1e siècle entre l’Egypte et la Palestine. Elle constitue donc une fusion entre le judaïsme et la gnose : c'est-à-dire entre le Mazdéisme antique qui est manichéen, et le judaïsme.

Le Manichéisme était une religion syncrétique fondée par le Perse Mani, où le bien et le mal sont les deux principes fondamentaux : deux forces égales et antagonistes.

Dans cette religion, le Démiurge, l’équivalent de Satan est le prince de ce monde matériel. Le tenant de la Gnose, va donc tout faire pour s’extraire de ce monde purement matériel pour rejoindre la source créatrice, le Dieu créateur. C’est par la connaissance que le gnostique entend y parvenir.

C’est donc dans les milieux pharisiens et esséniens que cette kabbale va se développer entre Egypte et Palestine, au début de l’ère chrétienne. Ces groupes vont surfer sur l’étude des livres apocryphes : c'est-à-dire ceux qui n’ont pas été intégrés au corpus biblique et notamment le livre d’Enoch.

Ce livre parle notamment des anges déchus, du destin des âmes, de l’enfer et du paradis, avec des passages sur la fin des temps. C’est donc à travers ces éléments que les futurs kabbalistes vont développer toute une réflexion sur l’Apocalypse et la fin des temps, ainsi que tout le corpus gnostique.

Celle étude de la constitution de l’univers et de son fonctionnement sera conjointe à celle de la démonologie-angéologie, l’eschatologie et la magie-théurgie. C’est comme delà qu’on en arrive à retrouver les éons de la gnose dans la Kabbale sous l’appellation des séphiroths.

Les gnostiques nomment éons les diverses émanations de Dieu, rencontrées au cours de leur périple initiatique. Quant au mot Séphiroth, il désigne une puissance créatrice censée émaner d'une énergie universelle. Les séphiroths (dix) forment un « Arbre de Vie » dont la connaissance doit, dans l'idéal, concourir à rendre la vie humaine, spirituelle et matérielle, moins chaotique, plus harmonieuse.

Cette kabbale va évoluer à travers les siècle, jusqu’à nous. On y retrouve intriquer avec subtilité cette dualité instituée dans la gnose. N’oublions pas qu’à la base, le judaïsme est un monothéisme et que les kabbalistes sont essentiellement des juifs qui seront persécutés durant des siècles par les talmudistes.

Car, durant les premiers siècles, les talmudistes juifs vont considérer à raison cette kabbale comme une hérésie. Et c’est seulement à la fin du Moyen âge que la kabbale va s’intégrer au judaïsme, comme faisant partie de l’orthodoxie judaïque.

C'est-à-dire à la Renaissance, cette époque marquant la fin du Moyen-âge et le début des Temps modernes. Alors qu’elle ne constitue qu’un rajout tardif, c’est ce syncrétisme qui va malheureusement permettre aux kabbalistes de dire et prétendre que la kabbale n’est autre que la dimension ésotérique de la loi révélée à Moïse sur le mont Sinaï.

La gnose inclus donc un Dieu lointain et un démiurge qui nous est plus proche puisque régisseur de ce monde matériel. Et, curieusement, cette dualité transparait également dans la kabbale. Mais chez-eux, la chose est plus cachée ; il ne disent pas vraiment qu’il existe deux divinités, mais plutôt deux conceptions différentes de cette même divinité.

La divinité éloignée, ils vont l’appeler le Ein Sof, « sans limites », "sans fin".  Quant au démiurge gnostique, on en retrouve également la trace dans la kabbale, sous le nom de Métatron, nom d'un archange du monde divin selon la tradition juive. Il apparaît dans le Talmud, le midrash et surtout dans la littérature mystique juive où il est lié au patriarche biblique Hénoch.

Selon la kabbale, il est le seul archange à pouvoir se tenir debout face à Dieu et pouvoir s’assoir sur son trône. On retrouve bien là le Satan du christianisme animé par son péché d’orgueil. On le retrouve aussi dans le talmud sous l’aspect d’un ange de lumière. Les talmudistes disent que c’est certainement de lui dont parle la Torah lorsqu’elle écrit « que la lumière fut ». Allant même plus loin le talmud nous dit qu’il serait même l’un des dix séphiroths de « l’arbre de vie » en tant qu’incarnation de l’intelligence.

Or, l’ange de lumière, incarnation de l’intelligence, n’est autre que le fameux Lucifer, le Satan biblique. Dès les premiers temps du christianisme, cette kabbale va donc charrier et s’inspirer des divers courants doctrinaux de l’époque et notamment la philosophie grecque, le platonisme, le néo-platonisme, de la mystique chrétienne et musulmane.

Dans la bible hébraïque il est écrit que, de part son alliance ave Dieu, le peuple hébreu est au-dessus des autres peuples. Et dans la kabbale, il est écrit que l’âme juive est supérieure à celle du goy.

Dans la kabbale, l'Adam Kadmon est une immense forme d'apparence humaine, composée des hypostases émanées de la lumière divine, représentant la création de l'Homme (et de l'Univers) à l'image et à la ressemblance de Dieu. C’est l’âme primordiale dont sont issues toutes les âmes de l’humanité. Mais, selon les kabbalistes, celles des juifs occupent la partie supérieure de cette Adam Kadmon. On parle là de la version ésotérique du suprématisme racial.

Pour cette mythologie kabbalistique, après le péché d’Adam, l’arbre de la connaissance du bien et du mal s’est transformé. Il s’est scindé. La partie maléfique s’est incarnée dans son écorce, formant des klippot ou kellipot (littéralement pelures, coquilles, enveloppes), des forces maléfiques mises en relation et en opposition par rapport aux séphiroths. L'ensemble de ces écorces est aussi nommé Arbre de Mort par opposition à l'Arbre de Vie.

Le mal contenu dans ces écorces est descendu du cosmos sur Terre après le péché originel. Depuis, sur Terre, existent des écorces qui portent le mal, en essence. Selon la Kabbale, la mission des juifs est donc de rétablir le lien fusionnel d’avec Dieu lorsqu’ils étaient en terre sainte, et de parvenir au tikkoun olam, la « réparation du monde ». Et, sachez-le, cette réparation passe par la destruction de ces écorces (nous tous, le goym, les non-juifs).

Concrètement et pour en revenir à ma série d’articles, cela signifie la destruction des non-juifs : peuples, pays, religions, cultures. Des choses qu’on trouve déjà dans la bible hébraïque où, dans le livre d'Abdias, on trouve une prophétie concernant le jugement divin du royaume d'Édom, qui est condamné à la ruine, et la revanche que les fils d'Israël prendront sur ce royaume. Le texte se compose d'un seul chapitre, divisé en 21 versets, ce qui en fait le Livre le plus court de la Bible hébraïque.

Dès le Livre de la Genèse, Ésaü est identifié avec Édom. Il est considéré comme l'ancêtre des Édomites ou Iduméens (Genèse 36,1.8). Dans la tradition juive, Ésaü est le père des civilisations occidentales, notamment de l'Empire romain, dont la « descendance » est le christianisme.

Au verset 16, nous pouvons lire que Israël prendra sa revanche sur Édom.

« Tout comme vous avez bu sur ma montagne sainte, toutes les nations boiront sans cesse. Elles boiront jusqu’à l’ivresse et elles seront comme si elles n'avaient jamais existé. »

Verset 18 : « La maison de Jacob sera un feu, la maison de Joseph, une flamme, et la maison d’Ésaü sera de la paille ! Elles vont la brûler et la dévorer : pas de survivant dans la maison d’Ésaü ! Oui, le Seigneur a parlé ! »

Géopolitiquement, nous avons là un aperçu de ce qui se passe actuellement dans ce monde-démon, avec la destruction des civilisations et des cultures qui est en train de se réaliser sous une forme ORDO AB CHAOS.

Qu’on le veuille ou non, le judaïsme possède une forte connotation raciale justifiant la destruction de tous les autres sauf le peuple juif. Quant à la kabbale juive, elle s’est peu à peu infiltrée dans le christianisme où l’on parle alors de kabbale chrétienne, que l’on attribue couramment à Pic de La Mirandole (1463-1494).

Lorsque vous effectuez des recherches sur lui, vous lirez souvent : « qu’il étudia et synthétisa les principales doctrines philosophiques et religieuses connues à son époque, notamment le platonisme, l'aristotélisme et la scolastique. Il est le fondateur de la kabbale chrétienne. » C'est à dire ce cheval de Troie que les kabbaliste voulaient faire entrer dans le christianisme, afin de le phagocyter.

Or, Pic de La Mirandole eut un maître juif « converti » au catholicisme du nom de Flavius Mithridate (1485-1489), un érudit, traducteur, humaniste et orientaliste italien de la Renaissance, représentant de la kabbale. Le but étant de gangréner le christianisme, ce Flavius et d’autres bien avant lui ont falsifié des textes kabbalistiques afin de les faire concorder avec le christianisme.

Ce courant va alors se développer avec des fortunes diverses à travers l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, la France, l'Angleterre, les Pays-Bas, la Suède, jusqu'à la publication en 1911 de la traduction du Zohar, la bible de la kabbale, à l'instigation d'E. Lafuma-Giraud (1864-1935), cofondateur de la maison d'édition Les Belles-Lettres, qui y trouvait « l'écho d'enseignements et de traditions antérieurs à l'époque de l'avènement du christianisme ».

C’est ce courant qui intéressa Pascal, les platoniciens de Cambridge, Leibniz, Milton, Goethe, Schelling, tout ce que j’explique en détail dans mon livre paru en 2016. Un courant qui va bien entendu entrer dans le domaine de l’occultisme moderne qui entoure le New âge et qui s’illustre avec des noms tels qu’Éliphas Lévi, Papus, et bien entendu Aleister Crowley.

C’est Jean de Pauly (1860-1903), qui sera le traducteur en langue française de portions du talmud et l'auteur de la première traduction complète du zohar, le tout édité par la maison d'édition Les Belles-Lettres. Gershom Scholem (1897-1982), un historien et philosophe juif, spécialiste de la kabbale et de la mystique juive, va s’en prendre à cette édition de 1911, accusant Jean de Pauly, son rédacteur, d'avoir falsifié le contenu du Zohar à travers ses traductions.

Ne pensez pas un seul instant que je me sois éloigné de la trame principale de cette série d’articles consacrée à Davos et son contrôle sur le monde. En effet, pour le kabbaliste Gershom Scholem, le but des kabbalistes est donc de contrôler le judaïsme afin de faire de la Loi juive, la loi occulte destinée à l’Univers, afin de contrôler tous les goym.

Sans cette culture historique et théologique on peu facilement tomber dans le piège des convergences et accepter avec délectation un syncrétisme tout juste bon à nous faire tomber dans le noachisme, cette religion que le "peuple élu" prépare uniquement pour la gueusaille survivante à l’Ordo Ab Chaos orchestré de toute pièce et dans laquelle, on s’en doutera, ils seront les grand-prêtres.

Le Deep State américain avance donc main dans la main avec son Golem davosien, archétype parfait d’une race se croyant toute puissante, "puisqu’élue". Que l’on se rassure néanmoins, car tous les fascismes promis à un Millénium, n’ont jamais duré plus que quelques années avant de s’effondrer.

Olivier

Fin

Commenter cet article