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ZION OU L’AVENEMENT DE ZORGLUB (partie 10)

Publié le par vecteur-douceur association : site littéraire et historique

Retour à la première partie : https://vecteur-douceur.over-blog.com/2023/05/zion-ou-l-avenement-de-zorglub-partie-1.html          

Au printemps 1938, tous les envoyés étasuniens en Europe étaient subordonnés à Bullitt. Alors que la situation en Europe empirait en 1939, Roosevelt échangeait souvent avec son homme de Paris. Le secrétaire d’État Cordell Hull lui-même restait sans avoir connaissance de nombre des lettres et communications échangées entre Bullitt et Roosevelt.

Le second diplomate le plus important d’Europe était Joseph P. Kennedy, l’ambassadeur de Roosevelt auprès de la Cour de St. James.

Comme Bullitt, c’était un riche banquier. Mais hormis cela, ce catholique de Boston aux ascendants irlandais était un homme très différent. Ce Kennedy envoyé en Grande-Bretagne et figure importante du parti démocrate, n’était autre que le père du futur président JFK.

Roosevelt le détestait et n’avait pas confiance en lui, et ce sentiment allait croitre au fur et à mesure que Kennedy s’opposerait aux politiques guerrières du président avec de plus en plus de véhémence. Qui plus est, Kennedy détestait son homologue de Paris. Ce qui était réciproque.

Bien entendu, hormis les documents polonais, existent moult autres preuves prouvant que Roosevelt était un opportuniste et va-t’en guerre.

Et à ce jeu, Sir Ronald Lindsay, l’ambassadeur britannique de l’époque à Washington apporte de l’eau à mon moulin. Exprimant la légèreté de Roosevelt et sa perméabilité aux idées guerrières, durant ces trois années de fonction à Washington, il avait averti le Foreign Office britannique que celui-ci ne devrait rien dire à William Bullitt, l’âme damné de FDR en France.

Lindsay avait prévenu Londres du fait que Roosevelt l’avait convié à un entretien secret à la Maison Blanche, et duquel rien ne devait transpirer, même pas à son propre département d’État.

Le président affirma à l’ambassadeur que si l’existence de cette conférence était dévoilée publiquement, il pourrait se faire destituer. Et pour cause ! Ce que Roosevelt avait à proposer constituait un projet cyniquement hardi mais audacieux, visant à violer la constitution des États-Unis et à tromper le peuple étasunien.

Il affirma à l’ambassadeur que si la Grande-Bretagne et la France « se trouvaient contraintes à la guerre » contre l’Allemagne, les États-Unis finiraient par se rallier à elles.

Mais que pour cela, la Grande-Bretagne et la France devraient imposer un blocus total contre l’Allemagne sans lui déclarer formellement la guerre, et contraindre d’autres États (y compris des États neutres) à s’y conformer. Une manière d’étouffer l’Allemagne, sans lui déclarer vraiment la guerre et qui ressemble dans son hypocrisie, à ce que l’OTAN et nous, couillons de français, sommes en train d’infliger à Poutine.

Ainsi, tout comme à notre époque, à des fins de propagande, le « blocus devait être fondé sur des considérations humanitaires aussi élevées que possible, et sur le désir de déclencher des hostilités en provoquant le moins possible de souffrances et en minimisant autant que possible les pertes en vies et en propriétés, mais tout en mettant l’ennemi à genoux. » On croirait entendre Bruno Le Maire !

Roosevelt admit que cela impliquerait des bombardements aériens, mais « bombarder depuis les airs n’était pas la méthode d’hostilités qui provoquait vraiment de nombreuses pertes de vies. » Cette méthode pour mener la guerre par blocus serait, à l’avis de Roosevelt, approuvée par l’opinion publique aux États-Unis si son objectif humanitaire était fortement souligné.

Tous ces faits sont rapportés par l’ambassadeur Lindsay et confirmés par William Phillips, l’ambassadeur des États-Unis en Italie. Il a reconnu dans ses mémoires d’après-guerre que l’administration Roosevelt était déjà engagée à entrer en guerre du côté de la Grande-Bretagne et de la France à la fin 1938.

On comprend mieux, dès lors, la promesse consentie le 31 mars 1939 par la Grande-Bretagne à la Pologne d’entrer en guerre contre l’Allemagne en cas de conflit polono-allemand. Elle n’aurait pas pu être prononcée sans de fortes pressions émanant de la Maison-Blanche.

Le 14 mars 1939, la Slovaquie s’était auto-déclarée république indépendance, ce qui constituait une dissolution de la Tchécoslovaquie. Le même jour, Emil Hach, le président tchécoslovaque, signait un accord formel avec Hitler, établissant un protectorat allemand sur la Bohème et la Moravie, la portion tchèque de la fédération.

Le gouvernement britannique commença par accepter la nouvelle situation, mais c’était sans compter sur l’intervention de Roosevelt qui, en arrière-plan, soufflait sur les braises.

Le 16 mars 1939, Roosevelt envoyait un ultimatum virtuel à Chamberlain. Désormais, exigeait-il, le gouvernement britannique devait s’opposer fortement à l’Allemagne. Sinon, la Grande-Bretagne ne pourrait plus s’attendre à aucun soutien, moral ou matériel, si la politique de Munich se poursuivait. 

Chamberlain allait céder et le lendemain, 17 mars, la politique de coopération britannique avec l’Allemagne prendrait fin au cours d’un discours prononcé à Birmingham, dénonçant sévèrement Hitler.

Deux semaines plus tard, le gouvernement britannique s’engageait formellement à entrer en guerre en cas d’hostilités germano-polonaises. Quant à Bullitt qui sévissait en France, sa réponse à la création du protectorat allemand sur la Bohème et la Moravie fut de téléphoner à Roosevelt, et, avec une voix « quasiment hystérique », de l’exhorter à dénoncer dramatiquement l’Allemagne et à demander sur le champ au Congrès de mettre fin à la loi de neutralité.

Bien que la Loi Johnson interdise tout prêt consenti par les États-Unis à d’autres pays européens y compris la Pologne, Bullitt allait montrer son côté roublard dans un télégramme confidentiel envoyé à Washington et daté du 9 avril 1939.

Bullitt y rapportait une conversation qu’il avait eu avec l’ambassadeur Lukasiewicz, l’envoyé polonais. Bien que la loi étasunienne interdise une aide financière directe à la Pologne, il avait expliqué à l’ambassadeur qu’il serait peut-être envisageable de contourner les clauses de cette loi. Allant dans mon sens, de nombreuses années après la guerre, Georges Bonnet, ministre des affaires étrangères en France en 1939, confirmera le rôle d’adjoint de Roosevelt tenu par Bullitt pour pousser la France à la guerre.

Dans une lettre datée du 26 mars 1971, Bonnet a écrit : « … C’est une chose certaine que Bullitt, en 1939, a fait tout son possible pour faire entrer la France en guerre. »

On trouve une autre confirmation du rôle crucial tenu par Roosevelt et par les Juifs pour pousser la Grande-Bretagne en guerre dans le journal personnel de James V. Forrestal, premier secrétaire des États-Unis à la défense. Pour la journée du 27 décembre 1945, il confirmait tout ce qui vient d’être vu avec le rôle crucial de Bullitt, celui de Roosevelt ainsi que le fait voulant que Chamberlain le Premier ministre britannique, affirmait que les États-Unis et les Juifs mondialistes avaient contraint l’Angleterre à entrer en guerre.

Mieux encore. Lorsque Potocki, l’ambassadeur polonais, revint à Varsovie en congés, durant son service à Washington, il parla avec le sous-secrétaire au ministre polonais des affaires étrangères, le comte Jan Szembek, au sujet du danger de guerre qui arrivait à grands pas.

Dans son journal en date du 6 juillet 1939, le comte Szembek rapporte la stupeur manifestée par Potocki face au calme, c'est-à-dire à ce manque de discernement face au danger, qui régnait alors en Pologne. En comparaison avec la psychose de guerre qu’il avait perçue à l’Ouest, la Pologne ressemblait à une maison de repos.

« En Occident, affirma l’ambassadeur à Szembek, on trouve toutes sortes d’éléments poussant ouvertement à la guerre : les Juifs, les super capitalistes, les vendeurs d’armes. Aujourd’hui, ils sont tous prêts à une grande affaire, car ils ont trouvé un endroit qui peut être embrasé : Dantzig ; et une nation qui est prête à se battre : la Pologne. Ils veulent faire des affaires sur notre dos. La destruction de notre pays les indiffèrent. De fait, comme il va ensuite falloir tout reconstruire, ils pourront en profiter également. »

Quelques jours avant le début du conflit, fin août 1939, Chamberlain, le premier ministre anglais, envoya Sir Horace Wilson, son conseiller le plus proche, voir l’ambassadeur Kennedy avec un appel urgent de la part du premier ministre britannique à destination du président Roosevelt, afin d’éviter le conflit. Il regrettait déjà d’avoir engagé son pays en mars, auprès de la Pologne en cas de guerre.

Chamberlain se tournait désormais désespérément vers Roosevelt, dans un dernier espoir de paix. Il voulait que Roosevelt mette la pression sur les Polonais afin qu’ils rouvrent des négociations avec l’Allemagne. Au téléphone, Kennedy affirma au département d’État que les Britanniques « estimaient qu’ils ne pouvaient pas, au vu de leurs obligations, agir ainsi, mais que nous, nous le pouvions. »

Bien entendu et au nom des intérêts plus haut évoqués, Roosevelt refusa cette opportunité extraordinaire de préserver la paix en Europe, et d’éviter ainsi un bain de sang monstrueux.

Tout comme Biden le fait actuellement avec son pantin Zelenski, Roosevelt aimait se présenter au peuple au monde comme un homme de paix.

Aujourd’hui, son image est largement restée celle-là. Mais derrière le cynisme habituel se cachaient bel et bien d’authentiques opportunités d’agir pour la paix lorsque celles-ci se présentèrent.

Sans l’aide de ses puissants alliés argentés, Roosevelt aurait pu faire peu de choses pour inciter à la guerre en Europe. Mais derrière lui, on trouvait les intérêts financiers et juifs internationaux, tous arc-boutés sur la destruction de l’Allemagne.

L’organisation qui rythmait la cadence avant l’attaque de Pearl Harbor avait été savamment intitulé « Comité de Défense des États-Unis en Aidant les Alliés. » Bien entendu, tout ce « beau monde » tirait des profits colossaux des prêts consentis à la Grande-Bretagne au combat et d’investissements avisés au sein des industries de guerre géantes des États-Unis.

Les puissants intérêts de J.P. Morgan, avec ses filiales au sein de l’Empire britannique, contribuèrent donc à établir l’organisation et financèrent ses premières dépenses.

Au mois de mars 1941, une liste comprenant la plupart des soutiens financiers du Comité fut rendue publique. Elle révélait la nature des forces désireuses d’amener les États-Unis dans la guerre européenne. Outre J.P. Morgan, d’autres membres de la grande maison bancaire Morgan y figuraient.

D’autres noms importants du monde financier de New York étaient Paul Mellon, Felix M. et James F. Warburg, ainsi que J. Malcolm Forbes. Marshall Field, William Averill Harriman, le millionnaire des trains et des investissements, qui deviendrait par la suite ambassadeur de Roosevelt à Moscou.

Bien sûr, ces noms juifs constituaient une part très importante de cette longue liste. Car si l’on ne comprend pas ses liens étroits avec la communauté juive organisée, les politiques de Roosevelt ne font guère de sens.

Roosevelt a fait entrer dans son cercle immédiat davantage de Juifs que tout autre président avant ou après lui.

Ce point n’est peut-être pas si remarquable au vu de l’ascendance de Roosevelt, dont certaines sources indiquent qu’il avait un huitième de sang juif.

Dans son journal personnel, pour la journée du 1er mai 1941, Charles A. Lindbergh, le héros étasunien de l’aviation et dirigeant du mouvement pour la paix, dénonça la coalition qui poussait les États-Unis vers la guerre : « … La plupart des intérêts juifs du pays sont favorables à la guerre, et ils contrôlent une part énorme de notre presse et de notre radio, ainsi que la plupart de nos studios cinématographiques. Il y a également les « intellectuels », les « anglophiles … »

Et toujours pour ceux qui désirent en savoir plus : https://www.thebookedition.com/fr/37027_olivier-cape      

Olivier

Suite ici : https://vecteur-douceur.over-blog.com/2023/06/zion-ou-l-avenement-de-zorglub-partie-11.html

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