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RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL DE SATAN (partie 1)

Publié le par vecteur-douceur association : site littéraire et historique

C’est l’Histoire, la VRAIE, et non pas une vision binaire des choses, qui nous permet de déterminer le la réalité des faits. Chaque humain vivant sur cette planète est bien entendu libre de se laisser duper par une élite putride, néanmoins, ce que nous sommes tous, pour la plupart, possède au tréfond de lui un irrépressible besoin de VERITE. C’est tout l’intérêt de mon sujet.

La sensibilisation au climat afin d’amadouer le gueux ne date pas d’hier. Le climat peut changer le cours de l'Histoire, et ça, nos dirigeants le savent très bien. La Véritable Histoire fait état de catastrophes récurrentes que nos anciens savaient prédire et que, de tout temps, l’élite s’est empressée de cacher aux peuples.

Dans mon livre en deux tomes Dernier regard sur un monde corrompu, j’évoque le déclin de l’Empire sumérien provoqué par des changements climatiques profonds.

La chute de Rome, l'effondrement des cités mayas, ou encore des Ming, la Révolution française, tous ces évènements ont marqué l'Histoire avec en toile de fond un seul dénominateur commun :  une origine... climatique !

La météo qui fait flamber le prix du pain, les famines qui déciment des régions entières en Chine, la fin de « l'optimum climatique romain », ont provoqué révoltes ou révolutions, crises sociales ou alimentaires qui ont finalement conduit à un changement de régime.

On nous parle de « prise de conscience », mais l’idée est dans l’air carboné depuis des lustres. Passionné d’histoire, j’ai cherché à quand pouvait bien remonter la genèse du canulard anthropique si utile aux élites, afin d’assoir leur domination totale. On se rend alors compte qu’un grand débat au sujet des changements climatiques s’est d’abord instauré autour du cycle de l’eau.

À l’époque, c’est la déforestation qui tenait lieu en place de la pollution industrielle.

La naissance de la climatologie et de la théorie des âges glaciaires remonte à des temps anciens. Les premières études scientifiques sur le climat sont déjà en lien avec le changement climatique anthropique, autour du fait qu’on coupe trop d’arbres. Au début, il s’agit d’un discours impérial d’optimalisation

Dès le 15e siècle, des explorateurs européens vont constater les pluies diluviennes (mousson) qui tombent à certains endroits du globe (canaries, caraïbes) et les attribuer à une mauvaise gestion de la nature réalisée par les autochtones.

De ce fait, la balle est alors dans le camp des impérialistes qui vont trouver là prétexte à revendiquer des territoires gérés par des « sauvages ignares ». Ce qui va permettre de créer une hiérarchie des peuples : d’un côté les cons de sauvages et de l’autre ; les « catholiques civilisateurs ».

Espagnols et Portugais vont alors s’en donner à cœur joie. L’idée va faire son chemin qu’en arrivant pour coloniser ces lieux, les occidentaux optimisent la situation en coupant le bois.

Chose que ne faisaient pas, ou alors très peu, les « idiots de sauvages » vivant là. « La terre appartient à celui qui la travaille », donc dégagez bandes de sauvages ! Cet argument pro colonisation va faire son chemin avec la Nouvelle France et la Nouvelle Angleterre.

Se basant sur l’idée qu’étant sous la même latitude, tout en ignorant à l’époque les effets du Golf Stream (voir mon précédent article), en cultivant intelligemment la terre, ces pays « hautement civilisateurs » allaient se retrouver là avec le même climat doux qu’en France et en Angleterre. Bref ! une motivation destinée à inciter des hommes à aller coloniser le Canada en plein milieu d’un mini âge glaciaire.

Retenez-le c’est déterminant !

L’Orient n’y fera pas exception, j’en parle déjà dans le tome 1 de Dernier regard sur un monde Corrompu. Babylone fut un empire florissant, jusqu’à ce qu’un changement climatique majeur ne rende ces contrais inhabitables.

Il n’en faudra pas plus pour que, fin 18e, début 19e siècle, tout ceci ne soit interprété par l’Occident déjà oxydé, comme les conséquences climatiques d’une mauvaises gestion locale causé par des autochtones ayant alors dans ce cas trop coupé de bois, et qui, en changeant le climat, ont causé leur propre dégénérescence raciale.

Déjà, à l’époque, c’est le climat qui façonne l’intellect des sociétés et des civilisations. Un simple exemple avec Montesquieu. Avec lui, la théorie des climats issue de l’antiquité trouve son apogée. Elle culmine dans son ouvrage L’esprit des lois (1748).

Pour lui, à travers son discourt, de près ou de loin, rien n’est étranger au climat : toutes les institutions humaines s’en ressentent. Plus loin encore, chez les penseurs grecs, on relève l'influence des éléments climatiques sur les comportements humains. Cette théorie était basée sur une étude minutieuse de la géographie humaine et des climats.

Mais pour l’instant, remontons le cours du temps avec la fin de l'optimum climatique romain, au 3e siècle de notre ère. Il va marquer le début du déclin d'un immense empire qui regroupe alors le quart de la population mondiale. La chute de Rome n'interviendra que beaucoup plus tard, à la fin du 5e siècle, et le climat est loin d'en être le seul responsable.

Ce n'était jamais arrivé depuis que l'Egypte est devenue romaine. Au printemps 246 après J.-C., sous pression du directoire romain, à Oxyrhynque (Haute-Egypte), les fonctionnaires impériaux ordonnent d'enregistrer tous les stocks  de céréales dans les 24 heures, sous peine de lourdes pénalités. L'Etat ratisse en procédant à des achats de récoltes à des prix incroyablement élevés dans cette ville, signe d’une volonté désespérée d'acquérir des céréales à prix fort.

Cet épisode n'est pas isolé cette année-là dans la vallée du Nil. Il est la conséquence de changements climatiques aux conséquences dévastatrices en Egypte, qui est alors THE «greniers à blé » de l'Empire romain. Depuis quelques décennies déjà, les crues du Nil sont devenues irrégulières et moins abondantes. Le pays vit alors « la pire crise environnementale au cours des sept siècles où l'Egypte a été romaine.

Au même moment en Palestine, le rabbin Bar Hama, une figure, est témoin d'une terrible sécheresse dans les années 230-240.

A l'autre bout de l'empire, à Carthage (actuelle Tunisie), l'évêque Cyprien prend publiquement la défense des premiers chrétiens, tenus pour responsables du désastre.

Les témoignages écrits existent, mais ils sont trop rares et épars. Mais, comme je l’explique souvent dans ma littérature, les progrès de plusieurs disciplines scientifiques ont permis de mesurer le changement climatique qui ébranle l'Empire romain au 3e siècle.

La glaciologie, notamment l'analyse des carottes de glace du Groenland, restitue les variations du climat au semestre près.

La dendrochronologie, étude des anneaux de croissance des troncs d'arbres, permet de reconstituer les niveaux des températures et des pluies.  Tout ceci mis en parallèle avec les maigres récits des historiens a permis d'importantes avancées, laissant poindre une période de froid généralisé. Même les glaciers alpins qui font actuellement les « choux gras » des Verts permettent d'en savoir plus.

Dans le massif du Mont-Blanc, à cette époque, après des années de fonte, la mer de Glace commence à progresser à nouveau. Ainsi, comme ce qui nous pend au nez, la fin du 2e siècle de notre ère a marqué la fin de « l'optimum climatique romain », qui durait depuis  400 ans.

Il ne s'agit aucunement d'un cataclysme brutal, mais d'une évolution sur plusieurs décennies. Et cette « crise » marque, en réalité, un retour à la normale. Car, sachez-le bien, ce qui était exceptionnel, c'est justement cet optimum, marqué par des températures plus douces, une humidité plus forte dans le bassin méditerranéen, et un climat particulièrement stable.

Outre ces conditions favorables, l'optimum climatique se caractérise par l'absence d'éruptions volcaniques majeures susceptibles de voiler l'atmosphère de Gaïa. En fait, même celle du Vésuve qui a détruit Pompéi en 79 après J.-C., n'a heureusement pas eu d'impact sur le climat.

Ce sont ces conditions favorables qui, durant quatre siècles, ont accompagné l'essor de l'Empire romain. Néanmoins, l'expansion de la civilisation romaine ayant démarré sous la République, bien avant l'avènement de l'optimum ; elles n'en sont évidemment pas la seule explication.

L'optimum concerne d'ailleurs une grande partie du globe, bien au-delà de l'Europe et du bassin méditerranéen. La Chine de la dynastie des Han connaît alors son essor à la même époque.

Le grand responsable ? Celui dont je vous parle depuis des années dans mes livres et articles : le soleil et ses cycles. Ils ont évolué dans un sens moins favorable. Ensuite, des perturbations climatiques et océaniques du type de celles qu'on connaît aujourd'hui avec El Nino, ont joué.

Enfin, des éruptions de volcans plus fréquentes ont envoyé des aérosols à haute altitude, faisant écran au soleil. Ce qui est certain, c'est que : tout comme aujourd’hui, même si les déboisements à grande échelle ont pu avoir un impact au niveau local ; l'activité humaine n'est pas responsable de la fin de l'optimum.

Pénalisées par un climat plus frais et plus sec, les récoltes sont moins bonnes. Suffisamment pour provoquer des disettes et des famines dans plusieurs régions de l'Empire romain à des intervalles plus fréquents.

Autre conséquence notable, les fleuves gèlent plus souvent et plus longtemps, perturbant la navigation fluviale qui était un moyen de communication essentiel à cette époque.

Moins de céréales signifie moins d’argent, et moins d'impôts dans une société où l'agriculture tient une place prépondérante.  De plus, cela se produit à un moment où la population augmente avec des besoins plus importants. 

Au milieu de 2e siècle, l'empire comptait 75 millions d'habitants (sans doute le quart de la population mondiale), 20 millions de plus qu'au début de notre ère.

C'est aussi la période où la pression des peuples germaniques aux frontières européennes de l'Empire commence à se faire sentir. Les razzias se multiplient. Avec moins de rentrées pour payer les soldats, la crise climatique contribue à créer un défi militaire pour l'empire le plus étendu du monde. Cette crise sans précédent ne signe néanmoins pas la chute de l'Empire romain.

Elle intervient beaucoup plus tard, en 476 pour la partie occidentale (l'Empire romain d'Orient, ou Empire byzantin, ne s'éteindra qu'au 15e siècle). Mais dans les décennies qui suivent la fin de l'optimum, Rome perd de sa puissance.

Fin de la première partie.  Suite ici : https://vecteur-douceur.over-blog.com/2023/10/rien-de-nouveau-sous-le-soleil-de-satan-partie-2.html

Olivier

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