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Il est l’or de l’or noir Monsignor !

Publié le par vecteur-douceur association : site littéraire et historique

https://www.thebookedition.com/fr/tonton-malthus-est-revenu--p-371412.html

Les Saoudiens ont, il y a peu, baissé leurs culottes en essayant de conclure, mais sans succès, un accord avec la Russie, le deuxième exportateur après l'Arabie Saoudite, pour réduire ensemble la production de pétrole afin de maintenir le prix à un niveau élevé. La Russie veut maintenir sa production à un niveau élevé et elle utilisera cette crise pour saper davantage la production américaine de pétrole. La Russie n'a pas de déficit budgétaire et est bien placée pour survivre sans trop de dommages à une baisse des prix du pétrole brut. Ce n’est pas le cas de l'Arabie Saoudite.

L’administration Trump a demandé aux Saoudiens de produire moins de pétrole, mais comme l’industrie touristique saoudienne est également morte, le prince héritier saoudien a besoin de chaque dollar qu’il peut gratter. Les Saoudiens continueront à pomper et à vendre leur pétrole à n’importe quel prix. La Maison Blanche craint maintenant de perdre complètement son industrie du schiste bien-aimée et tous les emplois qui y sont liés.

J’en parle dans Tonton Malthus est revenu ! Trump, qui a sanctionné le gazoduc russo-allemand Nord-Stream II tout en demandant à l’Allemagne d’acheter du gaz de schiste américain, est maintenant en mauvaise posture. La Russie n’a pas besoin d’un nouvel accord de l’OPEP. Elle dispose de réserves financières et peut vivre avec des prix du pétrole bas pendant beaucoup plus longtemps que les Saoudiens et les autres. Trump devra faire une offre à laquelle la Russie ne pourra pas résister pour obtenir une coopération sur les prix du pétrole.

Mais quoi ? L’Ukraine, en faillite et infestée de fascistes ? La Syrie? Les riches sionistes cesseraient leurs dons à Trump s’il renonçait à la détruire. Quant à limiter la production américaine en allant contre la loi du libre marché, ce n’est même pas la peine d’y penser.  Le Congrès ne l’acceptera jamais, tout comme la levée des sanctions contre la Russie.

En fait, rien n’intéresse la Russie maîtresse du jeux, et le carnage va continuer et va ravager les pays producteurs qui ont besoin de chaque centime alors que Covid 19 s’attaque à leur population. Pendant ce temps, le marché américain du schiste fera faillite.

Avec la moitié de la planète confinée, le pétrole produit se vomis de partout. Il y a une offre énorme de l’OPEP qui ne veut pas baisser sa production. Et là, l’oncle Sam s’en ramasse une bien profonde, une quenelle de 170, une épaulée. Les producteurs de pétrole de schiste, les trumpistes, vont devoir fermer moult puits. C’est "sainte Greta" qui va être heureuse car c’est tout simplement du jamais vue dans la consommation de notre économie ultra-carbonée aux pieds d’argile.

Entre l’offre et la demande, c’est le grand écart. Nous assistons à une augmentation très importante des stocks et donc… les prix pourraient continuer à baisser.

Nous parlons ici d’économie réelle, pas de bubulles spéculatives, là, il convient de stocker ! Où ? Dans des citernes et des supertankers. Mais la production pétrolière, c’est comme un long, très long, très très long train de marchandise, ça met des plombes à s’arrêter, et cette inertie fait gonfler le volume à stocker. Lorsque toutes les capacités de stockage seront saturées, certains seront prêts à tout pour se débarrasser de l’or noir en excédent…

De la même manière, on a le droit de rêver ! si l’économie repart vite, il faudra le même temps pour réenclencher la production… nous pourrions alors assister à un effet yoyo, et avoir une hausse des prix du pétrole fulgurante après une énorme baisse.

Entre ce FAIT, les pénuries, les taxes qui vont nous écraser, et les effets yoyo des périodes de confinement à venir, la crise économique que nous allons vivre sera bien plus terrible que celle de 2008.

En 2008, la crise était d’abord financière, c’est la crise dite des «subprimes », dans laquelle pour aller mieux, on imprime de l’argent torche cul. Le malade est mis sous perfusion d’un médicament qui le soigne tout en torpillant son système immunitaire. Aujourd’hui, c’est différent, nous sommes face à un arrêt cardiaque du malade. Vous pouvez lui donner tous les médocs du monde, imprimer autant de billets torche cul que vous voulez, ce dont ne se prive pas l’élite, aucun milliard de dollars ne permettra de fabriquer des masques, des respirateurs, des gans, de la bouffe, etc…

L’économie et les entreprises sont à l’arrêt, les commerces fermés, les gueux confinés. 3,5 milliards de terriens viennent de sortir de l’économie productive… C’est du jamais vu, même en temps de guerre. Mais chez nous, en Gaule, nous sommes montés sur amortisseurs pour le moment. Je m’explique ! Chez nous, dans l’hexagone, les mesures d’urgence rendent ce monstrueux marasme pour l’instant relativement peu palpable pour la majorité des concitoyens. Pourtant, la bête est là, bien à l’œuvre, elle dévore en coulisses tous nos outils de production. Restaurants, hôtels, bars, cafés, commerce… Alors que les aléas classiques sont déjà difficiles à encaisser, beaucoup ne rouvriront pas. Moult affaires fragiles parce que les marges sont faibles, les charges importantes, vont se trouver asphyxiées.

Effectuer des reports (prêts, loyers, charges, etc.) ne fait que décaler le problème. Lorsqu’il faudra réouvrir, il faudra payer les arriérés, à nouveau payer du personnel, et surtout attendre des clients fauchés et/ou traumatisés qui ne viendront pas. Beaucoup trop de ces clients réduiront, forcés, leurs dépenses parce que l’inquiétude économique, les plans sociaux, le chômage provoqueront un choc terrible de confiance et une défiance envers la consommation.

Ainsi, combien de temps tous ces lieux publics potentiellement vecteurs importants de contamination pourront-ils supporter cette bérézina ?

Les gouvernements successifs ont fait de la France, depuis 40 ans, un pays bronze culs. Le PIB du tourisme y représente environ 8 % environ du PIB total ! Or, toute l’industrie française du tourisme est à l’arrêt. Qui aura envie de voyager et quand ?

Lorsque le moment de ressortir de notre petit confort précaire viendra, lorsque nous aurons quitté Canal+ et Netflix se sera pour nous contempler une économie détruite faite de centres-villes fantômes, d’entrepôts vides où Mad Max et sa clique ne tarderont pas à roder.

À suivre.

Olivier

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